Création des Ouvreurs de Possibles
Les Ouvreurs de Possibles est une compagnie qui porte des créations chorégraphiques dans les territoires, dans les écoles, dans différentes institutions, dans les quartiers et les villes.
Delphine Bachacou cernée par "les équilibres de Jacqueline Lerat"
Ils ont fait danser, ensemble, plusieurs centaines de personnes venues de tous les horizons autour d’un répertoire de danses dites contemporaines, construites à partir d’une connaissance des danses traditionnelles. Elle crée aussi pour la scène à partir de recherches et d’écritures chorégraphiques à la croisée d’autres disciplines. La création et la transmission sont au centre de leur travail. La compagnie est dirigée par Delphine Bachacou et Jean-Philippe Costes-Muscat. Elle collabore avec d’autres danseurs, des vidéastes, des musiciens et des comédiens. Les ouvreurs de possibles sont notamment connus pour leurs haïkus chorégraphiques qui sont un regard, une signature en mouvement, s’appuyant sur l’instant, l’émotion, la saisie de la présence dans l’ici et le maintenant. Cette notion de présence au monde est une constante dans toutes leurs créations et ne pouvait que les rapprocher de Jacqueline et Jean Lerat dont, rien dans l’existence et leurs œuvres, n’échappait à l’attention de leurs sens.
Delphine Bachacou et Jean-Philippe Costes-Muscat ont travaillé à partir des écrits de Jacqueline et autour des œuvres de Jacqueline et Jean, au Centre National de la Danse. Leur nouvelle création comporte deux temps distincts :
- Les œuvres de Jacqueline et Jean des années 80, autour du corps, de ses racines, sa quête d’élévation, ainsi que le corps végétal, lorsqu’elle modèle dans ce corps, le paysage du jardin issu de son imaginaire. Les deux chorégraphes s’inspirent pour cette chorégraphie des écrits de Jacqueline qui portent sur son face à face avec l’œuvre qui se construit.
- Le deuxième temps est accès sur les états de corps dont Jacqueline parle souvent dans ses cahiers. Après la mort de Jean, elle cherche la verticalité et le corps en mouvement, son réseau de tension, en lien avec la danse. Jacqueline travaille alors sur la dualité, la séparation, l’équilibre et le déséquilibre, l’enracinement de l’œuvre au contact des sols, la rencontre, le lien.
Deux temps de danse sensibles, une présence très forte, habités par une expression incarnée dans les créations de Jacqueline et Jean Lerat. Le public très nombreux, présent les 25 et 26 janvier 2018 à la galerie Mercier, a été impressionné par la beauté de ce moment très émouvant.
Jean-Philippe Mercier absorbé par les danseurs et deux œuvres de Jean Lerat.
Leurs créations filmées dans le jardin de Jacqueline et Jean Lerat en 2016 animent également le film « L’écorce du monde » où on peut les retrouver.
Joseph Rossetto