Année Lerat : un livre, un DVD

Soumis par Alain Lachapelle le sam, 06/01/2018 - 13:54

L'année JJLerat 2018 a pour source les discussions entre Joseph Rossetto, ami de Jacqueline Lerat avec laquelle il a beaucoup parlé entre 1990 et sa mort en 2009 et la famille de celle-ci. Pour donner à voir l'oeuvre, l'idée d'un film documentaire s'est imposée.

Ce premier projet est devenu un vrai film né de la complicité du réalisateur Philipe Troyon et de Joseph Rossetto qui en a écrit le scénario et les dialogues. Ils s'appuient sur la découverte et la lecture par l'auteur, des journaux et des cahiers de dessin de Jacqueline et Jean Lerat dans leur maison. Ces documents ont été minutieusement étudiés. Ils permettent de comprendre les ressorts d'une oeuvre artistique qui illustre 70 ans de création. En particulier, Jacqueline Lerat a noté les forces qui la mettent en mouvement, la portent et la font vivre à tel point que l'acte de création devient une préoccupation vitale et la traverse le jour et la nuit.

"L’écorce du monde Un regard sur l’oeuvre de Jacqueline Lerat" est un film de 40 min, réalisé par Philippe Troyon, sur un scénario de Joseph Rossetto.

-Un autre projet est apparu en 2016. Il est lié à un exposition de Jean-Philippe Mercier où deux oeuvres de Jacqueline et Jean Lerat étaient présentes. Le galeriste, à cette occasion, a été photographié avec une des plus belles poules de Jean Lerat dans un beau geste de danse. Cela a attiré notre attention et celle de Joseph Rossetto. Une exposition et un livre ont été envisagés. Les textes de Jacqueline Lerat et de Joseph Rossetto se répondent autour des oeuvres les plus emblématiques des deux artistes dont une trentaine sont présentées à la galerie (3, rue Dupont de l'Eure 75020 Paris) à partir du 25 janvier 2018..

Le livre "Je suis debout" comprend 164 pages et de nombreuses illustrations en couleur.

Ces deux documents sont conçus pour être si possible vendus ensemble. En effet ils illustrent de façon magistrale la démarche créatrice des deux artistes qui, aprés avoir maîtrisé les argiles à grès de La Borne et les cuissons au bois de chêne, ont fait une oeuvre originale, sans cesse renouvelée, traduisant leur amour de la vie sans occulter les souffrances de leurs corps.

Bourges le 6 janvier 2018 Jean-François Lerat

Je pense, voyez vous qu'il faut être très libre vis à vis de la tradition. Les pots se sont toujours faits, se font encore de la même façon assez souvent. D'une certaine façon, c'est bien, c'est très bien. Rien n'implique que l'on soit obligé de continuer dans ce même sens. La tradition, c'est un point de départ.

Jacqueline Lerat

Il y a un tel émoi dans le jardin que mon regard ne peut s'en détacher. La lumière, l'air, les teintes, rien de romantique mais une force, une présence, la présence d'un éclatement possible au delà de moi.

Jacqueline Lerat

cahier Keith Haring lundi 10 mars 1997

D'aprés Bourdelle et Rodin, unité de l'art avec la nature. (1940)

Ne vois tu pas que partant d'un être humain, tu l'as élevé au grade de trait d'union avec l'espace.

Jacqueline Lerat

Dire la céramique, c’est posé comme état de fait le passage à l’irréversible. Le passage par le feu d’un matériau pour le rendre irréversible par la passion du noir au rouge au blanc. Parfois certains ont pu dire qu’alors il y avait mort quand le matériau terre était passé de l’informe à la forme. Il n’y a pas mort, il y a mémoire.

Jacqueline Lerat
Carnet Aztèque 16 février 1993

Ma relation, mon essai de relation avec l’univers, passe par le jardin.

Jacqueline Lerat

Cahier Keith Haring – 20 juin 1998